Divorce aux Émirats : Destin des Biens Immobiliers

Division Immobilière en Cas de Divorce aux Émirats Arabes Unis : Qu'advient-il de la Villa Commune à Dubaï?
Pour les couples expatriés résidant aux Émirats Arabes Unis, en particulier à Dubaï, la question se pose souvent : qu'advient-il de la propriété habitée conjointement si le mariage se termine par un divorce ? La situation peut être particulièrement complexe si la villa est enregistrée au nom d'un partenaire, alors que l'autre a contribué financièrement à son entretien ou au remboursement du prêt immobilier. De telles circonstances sont non seulement émotionnellement mais aussi légalement sensibles, ce qui rend vital la compréhension de la situation basée sur les dispositions légales de Dubaï.
Base de la Propriété : Titre de Propriété Émis par le DLD
Le cadre légal concernant les propriétés à Dubaï est régulé par le Dubai Land Department (DLD), responsable de la tenue des registres immobiliers et de l'émission des titres de propriété officiels. Selon les Articles 22 et 24 du statut juridique, le titre de propriété émis par le DLD est considéré comme un document absolu pour établir la propriété. Cela signifie que seule la personne dont le nom figure sur le titre de propriété est considérée comme le propriétaire légal, peu importe la contribution de chaque partie aux coûts de la propriété pendant le mariage.
Par exemple, si une villa est enregistrée uniquement au nom du mari, il est considéré comme le seul propriétaire selon la loi et est en droit d'en avoir l'usage exclusif. Cela reste vrai même si la femme y a vécu avec la famille pendant des années et a contribué financièrement au prêt immobilier.
Qu'advient-il en Cas de Divorce ?
En cas de divorce, la propriété reste avec l'individu inscrit comme propriétaire par le DLD. Cependant, cela ne signifie pas automatiquement que l'autre partie - particulièrement le parent vivant avec les enfants - doit immédiatement quitter les lieux.
Le tribunal de Dubaï prend toujours en compte les intérêts des enfants durant un divorce. Si la mère conserve la garde des enfants, le tribunal peut ordonner qu'elle et les enfants continuent à vivre dans la villa à titre temporaire, même si elle appartient officiellement au père. Cependant, cela n'entraîne pas un transfert de propriété et ne donne pas de droits de logement permanents ; cela sert simplement à protéger temporairement le bien-être des enfants.
Et si la Villa est Propriété Conjointe ?
Si la propriété est enregistrée au nom des deux époux, les droits de propriété sont partagés selon le ratio de propriété. Dans de tels cas, toute décision concernant la propriété - comme la vente ou la division - doit être prise conjointement, sauf indication contraire du tribunal.
Dans de telles situations, il est courant pour une partie de racheter la part de l'autre, ou elles peuvent décider de vendre la propriété et de partager les bénéfices en fonction des parts de propriété.
Contribution Financière et Demandes de Compensation
Si une femme - ou même un mari - a contribué financièrement à la propriété (par exemple, en effectuant des paiements par versements, en fournissant l'apport initial, ou en couvrant d'autres coûts) mais ne figure pas sur le titre de propriété, elle peut chercher à récupérer sa part par le biais de voies légales.
Cela n'est pas automatique et ne modifie pas la propriété, mais permet à l'individu de récupérer le montant investi. Des preuves documentées comme des transferts bancaires, des contrats communs ou des témoignages peuvent être requis.
Que Faire dans de Telles Situations ?
Le divorce, surtout lorsque des enfants sont impliqués, est émotionnellement éprouvant. Dans de telles situations, il est conseillé de demander l'assistance d'un avocat expérimenté en droit immobilier émirien pour protéger les intérêts légaux le plus tôt possible. Il est important de documenter toutes les contributions financières et, si possible, de définir clairement les droits de propriété durant le mariage, éventuellement même sous forme contractuelle.
Prendre les devants est bénéfique. Beaucoup choisissent un contrat de mariage ou de cohabitation qui prédétermine la façon dont l'immobilier et d'autres actifs seront divisés en cas de divorce. Bien que ces documents ne soient pas toujours contraignants devant les tribunaux de Dubaï, ils peuvent contribuer à une prise de décision équitable.
Résumé
Le marché immobilier de Dubaï repose sur des bases légales stables, et la propriété est déterminée uniquement par le titre de propriété émis par le Dubai Land Department. Cet enregistrement est le point de départ pour toutes les procédures judiciaires en cas de divorce. Si le nom d'une partie ne figure pas sur le titre de propriété, elle n'a pas de droits automatiques d'utiliser ou de posséder la propriété, même si elle y a habité pendant des années. Cependant, le tribunal priorisera les intérêts des enfants et peut accorder des droits de logement temporaires au parent non-propriétaire.
Le point essentiel est que la préparation légale et la prévoyance sont cruciales - surtout lorsque des familles expatriées vivent et construisent une vie à Dubaï sur le long terme.
(Source de l'article : basé sur les règlements du Dubai Land Department (DLD).)
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