Émirats : Réglementation stricte des pubs cachées

Publicités cachées ciblant les promotions des influenceurs aux Émirats
L'autorité des médias aux Émirats Arabes Unis prend des mesures strictes contre les influenceurs et les créateurs de contenu qui promeuvent de manière indirecte ou dissimulée des contenus liés au tabac, aux produits de vapotage, à l'alcool ou aux drogues illégales. Cet avertissement est devenu nécessaire en raison de la prolifération des pratiques de publicité cachée sur les réseaux sociaux, où les influenceurs promeuvent ces produits non pas ouvertement, mais à travers des indices visuels, des placements de produits ou des affiliations indirectes.
Augmentation de la pression sur les influenceurs
De nombreux influenceurs vivant aux EAU ont signalé être fréquemment contactés par des entreprises vendant des produits de vapotage. Ces demandes contiennent rarement des formats publicitaires traditionnels ; à la place, il est demandé aux influenceurs de simplement tenir le produit dans une vidéo ou une story, ou de le faire apparaître en arrière-plan, contournant ainsi les réglementations publicitaires officielles.
Cette pratique est particulièrement problématique car les abonnés, notamment les jeunes, sont fortement influencés par les modes de vie et les choix des personnes qu'ils suivent. La publicité cachée peut ainsi exercer une influence considérable sur le public, même de manière indirecte.
Réglementations claires
Le Conseil des médias des ÉAU a explicitement déclaré que toute publicité, qu'elle soit directe ou indirecte, liée au tabac, à l'alcool, aux drogues ou aux produits associés est strictement interdite. L'interdiction s'applique non seulement aux publicités traditionnelles, mais aussi à toute apparition liant de manière dissimulée l'influenceur au produit.
Cela s'applique à la représentation visuelle du produit, à l'utilisation d'identifiants de marque ou même à du contenu republié par d'autres qui renforce la connexion entre l'influenceur et le produit. Selon l'autorité, tout ceci viole les lois médiatiques du pays et peut avoir de graves conséquences pour les personnes impliquées.
Mise en œuvre d'un système de licence publicitaire obligatoire
Le Conseil des médias ne se contente pas de lancer des avertissements mais prend également des mesures actives contre les violations. Dans ce cadre, un système de licence publicitaire obligatoire a été introduit, qui s'applique à toute personne ou entreprise souhaitant publier des publicités sur les plateformes de réseaux sociaux.
L'objectif du nouveau système est de protéger le public contre le contenu trompeur ou nuisible et de garantir que toutes les activités publicitaires se déroulent dans un cadre transparent et légal. Dans ce système, tous les influenceurs impliqués dans des activités publicitaires doivent s'enregistrer et, si nécessaire, demander une approbation préalable de l'autorité compétente.
Qu'est-ce qui qualifie comme publicité ?
Selon les réglementations, tout contenu où un produit ou un service apparaît directement ou indirectement dans le but d'accroître sa reconnaissance ou son acceptation est qualifié de publicité. Cela s'applique aux collaborations rémunérées ainsi qu'aux publications de remerciement pour des cadeaux reçus.
Pour les produits de vapotage, par exemple, il est considéré comme une violation même si un influenceur est vu tenant l'appareil dans une vidéo sans mentionner qu'il s'agit d'une publicité. L'autorité considère de telles actions comme une promotion dissimulée qui ne peut être ignorée.
Protéger la santé publique et les valeurs sociales
L'intention première derrière la réglementation est de protéger les valeurs sociales et la santé de la population. La direction des ÉAU vise à réduire la possibilité que des habitudes nuisibles gagnent en popularité parmi les jeunes générations, surtout dans l'espace numérique, qui peut influencer le comportement des utilisateurs rapidement et intensément.
L'autorité estime qu'il ne suffit pas de filtrer uniquement les publicités directes ; dans un environnement technologique moderne, l'impact des promotions indirectes peut être tout aussi significatif, nécessitant un examen rigoureux de ce contenu.
Responsabilité partagée pour toutes les parties
Le Conseil des médias a souligné que le respect des règles n'est pas seulement le devoir des influenceurs mais aussi de tous les créateurs de contenu présents sur les plateformes de réseaux sociaux. Les comptes qui contribuent — par exemple, ceux qui partagent ou commentent des publicités cachées — peuvent aussi être tenus pour responsables de renforcer une violation.
Cela est particulièrement important lorsqu'un contenu d'influenceur est amplifié par une entreprise partenaire ou un autre compte, suggérant un partenariat même si le contenu original ne contenait pas de publicité spécifique.
Transparence et création de contenu responsable
Les organismes gouvernementaux des ÉAU restent engagés à préserver l'intégrité de l'environnement numérique. Ils encouragent les influenceurs et les créateurs de contenu à agir avec une pleine responsabilité dans la publicité et à évaluer le contenu qu'ils partagent avec leurs abonnés non seulement d'un point de vue légal, mais aussi d'un point de vue éthique.
Le pouvoir des réseaux sociaux est indéniable, c'est pourquoi la responsabilité est proportionnellement plus grande. Les jeunes générations, qui s'appuient souvent sur ces plateformes pour s'informer, s'attendent légitimement à ce que le contenu qu'elles voient soit authentique, transparent et non manipulatif.
Résumé
Les Émirats Arabes Unis donnent l'exemple en réglementant le contenu numérique, avec une attention particulière au monde des réseaux sociaux. La répression de la publicité cachée liée aux produits de vapotage porte un message à la fois légal et sociétal : le pays prend au sérieux les défis de santé publique et ne permet pas au marketing digital d'influencer ses citoyens sans limites.
Les influenceurs devraient prendre en compte cet environnement réglementaire strict et privilégier la création de contenus transparents et éthiques pour maintenir une confiance durable.
(Source de l'article : déclaration du Conseil des médias des ÉAU.)
Si vous trouvez une erreur sur cette page, merci de nous en informer par e-mail.