Oman, inspirateur fiscal des États du Golfe

Un impôt sur le revenu à l'horizon ? L'exemple d'Oman pourrait inspirer les États du Golfe
Depuis des décennies, les pays du Golfe Persique font fonctionner leurs économies en se reposant sur les revenus pétroliers, ce qui leur a permis d'éviter de taxer les revenus de leurs citoyens. Cependant, des changements pourraient être à l'horizon. À partir de 2028, Oman introduira l'impôt sur le revenu des personnes physiques, établissant un précédent pour les autres États membres du Conseil de Coopération du Golfe (CCG), qui cherchent également des moyens de diversifier les recettes fiscales.
Oman : un pionnier dans le domaine de l'impôt sur le revenu
À partir de janvier 2028, Oman introduira un impôt sur le revenu des personnes physiques de 5 % pour les résidents gagnant au moins 42 000 rials omanais par an (environ 400 000 dirhams). Cela concerne les 1 % les plus riches du pays et constitue une première étape pour élargir le système fiscal. Bien que la forme actuelle ait un impact modéré sur les recettes, la décision est symboliquement significative car il s'agit du premier tel impôt dans la région du CCG.
Les experts suggèrent que l'initiative d'Oman pourrait servir de guide pour d'autres pays du Golfe confrontés à des défis similaires, comme réduire la dépendance aux sources d'énergie fossiles ou maintenir la stabilité budgétaire.
Quels revenus seront soumis à l'impôt ?
Les détails exacts n'ont pas encore été divulgués, mais divers types d'imposition des revenus pourraient voir le jour. Néanmoins, le système permettra plusieurs exemptions et déductions, qui pourraient inclure :
- Les dépenses éducatives et médicales,
- La Zakat et les dons caritatifs,
- Les revenus gagnés à l'étranger (temporairement exemptés),
- Les richesses héritées ou offertes,
- Les revenus de la vente d'une résidence secondaire.
Ces allocations et exemptions ponctuelles peuvent aider à la planification fiscale et réduire le fardeau sur la population.
Les États voisins pourraient-ils emboîter le pas ?
Bien qu'aucun autre État du Golfe n'ait officiellement annoncé l'introduction d'un impôt sur le revenu des personnes physiques, les analystes économiques pensent que la question pourrait revenir dans les années à venir, surtout si le système d'Oman fonctionne bien et ne provoque pas de tensions sociales.
Les pays du CCG ont déjà effectué des réformes fiscales indirectes - comme l'introduction de la TVA aux Émirats Arabes Unis et en Arabie Saoudite - l'impôt sur le revenu des personnes physiques pourrait donc être la prochaine étape. L'objectif est clair : développer une économie durable et indépendante du pétrole, capable d'assurer l'équilibre fiscal à long terme.
À quoi peut-on s'attendre à l'avenir ?
La décision d'Oman pourrait ne pas déclencher une avalanche immédiate, mais il est certainement intéressant d'observer les conséquences. Si le système mis en œuvre bénéficie de l'acceptation sociale et offre une source de revenus stable à l'État, d'autres pays - y compris les Émirats Arabes Unis ou le Qatar - pourraient examiner la possibilité de l'introduire.
(Source de l'article : Annonce d'Oman.)
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