Nouveau Salaire Minimum pour les Émiriens en 2026

Le salaire minimum aux Émirats : Nouvelles régulations pour les citoyens émiratis dans le secteur privé à compter de 2026
Les Émirats Arabes Unis ont franchi une nouvelle étape dans les réformes du marché du travail. À partir du 1er janvier 2026, un salaire minimum obligatoire sera introduit pour les citoyens émiratis travaillant dans le secteur privé, fixé à 6 000 dirhams par mois. La décision a été annoncée par le Ministère des Ressources Humaines et de l’Émiratisation (MOHRE), avec pour objectif de renforcer la sécurité économique des citoyens et d'encourager la participation de la main-d'œuvre locale dans le secteur privé.
Contexte de la Détermination et de l’Introduction du Salaire Minimum
La nouvelle réglementation est apparue pour la première fois dans l'application numérique du MOHRE fin décembre 2025 et a été confirmée plus tard sur la plateforme X. Selon l'annonce officielle, le salaire minimum de 6 000 dirhams s'applique à tout Émirati travaillant dans le secteur privé dont le permis de travail est délivré, renouvelé ou modifié après le 1er janvier 2026.
L'introduction poursuit plusieurs objectifs. D'une part, elle vise à empêcher les entreprises de sous-payer les travailleurs émiratis, tandis que le gouvernement cherche aussi à rendre le secteur privé plus attractif pour les citoyens locaux. Auparavant, il était courant que les Émiratis privilégient le secteur public, où les postes étaient considérés comme plus sûrs, stables et lucratifs.
Conformité Obligatoire et Conséquences
La nouvelle règle régit strictement le processus de délivrance des permis de travail. À partir du 1er janvier 2026, les employeurs ne peuvent soumettre ou imprimer une demande pour un permis de travail d’un Émirati, qu’il s’agisse de nouveaux, prolongés ou modifiés permis, si le salaire mensuel associé est inférieur à 6 000 dirhams. Le ministère enverra un avertissement aux employeurs via l’application MOHRE, indiquant que si le salaire ne respecte pas le niveau requis, le processus de demande sera refusé.
Selon la réglementation, les employeurs doivent résoudre les problèmes salariaux d'ici le 30 juin 2026, au plus tard. Si ce n'est pas résolu d'ici le 1er juillet 2026, le ministère appliquera des mesures. Celles-ci incluent l’exclusion du travailleur émirati spécifique du calcul du quota d’émiralisation et la restriction pour l'employeur d’émettre de nouveaux permis de travail jusqu'à ce qu'il se conforme à la réglementation salariale.
Applicable aux Permis de Travail de Deux Ans
Il est important de noter que le salaire minimum de 6 000 dirhams s'applique exclusivement aux permis de travail valables pour deux ans. Ceux-ci peuvent être de nouveaux permis, prolongés ou modifiés, mais doivent être émis après le 1er janvier 2026.
Grâce à cette réglementation, les Émirats visent à renforcer encore la responsabilité sociale envers ses citoyens tout en s'efforçant d'équilibrer les dynamiques du marché du travail et de favoriser un secteur privé compétitif.
Contexte : Exigences minimales de 2025
Il convient de noter que ce n'est pas la première fois que l'État a imposé des exigences de salaire minimum. Le MOHRE avait déjà indiqué qu'à compter du 1er janvier 2025, chaque Émirati nouvellement embauché devait se voir offrir un salaire minimum de 5 000 dirhams. Les entreprises ne respectant pas cette exigence faisaient face à des mesures telles que la suspension des objectifs d'émiralisation et des restrictions sur le recrutement de nouveaux employés jusqu'à ce que les salaires soient ajustés.
Cette augmentation actuelle n'est pas seulement un pas en avant, mais aussi un message plus décisif pour les employeurs : le secteur privé doit offrir des conditions concurrentielles et équitables pour les Émiratis à long terme.
Que Signifie cela pour les Entreprises ?
L'introduction du nouveau salaire minimum est un signal clair pour les entreprises que la gestion de la main-d'œuvre ne se limite plus au recrutement, mais que la rétention et l'appréciation financière sont devenues des facteurs critiques. Les entreprises qui ne s'adaptent pas aux nouvelles conditions à temps feront face non seulement à des conséquences juridiques, mais pourraient aussi perdre leur statut dans les quotas d’émiralisation, les plaçant dans une position de désavantage concurrentiel significatif.
Pour les entreprises, développer une structure salariale adéquate devient une question stratégique, surtout pour celles qui comptent fortement sur une main-d'œuvre émiratie pour la fourniture de services.
Impact Social et Perspectives d’Avenir
La nouvelle réglementation marque une étape importante non seulement économiquement, mais aussi socialement. Elle renforce la présence et l'appréciation des citoyens émiratis dans le secteur privé et peut contribuer à la cohésion sociale à long terme. Simultanément, il est prévu que davantage de jeunes choisissent le secteur privé comme parcours professionnel, surtout s'ils trouvent des salaires compétitifs et des opportunités de développement.
Conclusion
L'introduction d'un salaire minimum de 6 000 dirhams pour les travailleurs émiratis ouvre une nouvelle ère sur le marché du travail. Avec cette décision, les Émirats Arabes Unis visent non seulement à renforcer la sécurité financière de ses citoyens, mais aussi à stimuler la compétitivité du secteur privé sur le chemin vers un marché du travail plus équilibré et équitable. Une adaptation et des ajustements salariaux opportuns ne sont plus seulement une option mais une obligation légale, qui devient une condition fondamentale pour le fonctionnement à long terme des entreprises.
(Source de l'article : Basé sur une déclaration du Ministère des Ressources Humaines et de l’Émiratisation.)
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