La Surpopulation à Dubaï : Un Enjeu pour Certains

Surpopulation et Bruit : La Vie Devient Difficile dans Certains Immeubles de Dubaï
Au cours des dernières années, certains immeubles résidentiels de Dubaï sont devenus si surpeuplés que la qualité de vie des locataires de longue date s'est considérablement dégradée. Le problème affecte particulièrement les appartements plus anciens, bien situés et spacieux du quartier de Deira, où les résidents et familles à long terme font face à de sérieux défis en raison des pratiques de partage de lits.
Anciens Résidents, Nouveaux Problèmes
Beaucoup de ceux qui vivent dans le même immeuble depuis des décennies ont signalé que l'environnement a commencé à changer après l'ère post-COVID-19. Les appartements ont été subdivisés, certains accueillant jusqu'à 30 à 35 personnes dans une seule unité. Ces espaces divisés sont souvent loués par des agents immobiliers avec la connaissance des propriétaires — et malheureusement, avec leur consentement — puisque cette pratique permet un revenu plus important.
Inconforts Quotidiens
Selon les résidents, l'impact de la surpopulation se fait sentir chaque jour. Les ascenseurs sont constamment surchargés — dans certains cas, il peut falloir 10 à 15 minutes juste pour atteindre l'étage souhaité. L'immeuble n'a pas été conçu à l'origine pour accueillir autant de résidents, donc les services publics luttent également pour gérer la charge.
La surpopulation est également apparente dans les espaces communs. Les ordures s'accumulent dans les cages d'escalier, l'odeur de fumée de cigarette et d'alcool persiste dans les couloirs, et les disputes bruyantes sont courantes. Beaucoup se plaignent que leurs enfants ne peuvent pas dormir paisiblement à cause du bruit nocturne et que même leurs invités sont gênés par l'environnement.
Attachement Émotionnel vs. Difficultés de Relocalisation
Malgré les conditions détériorées, de nombreux locataires de longue date hésitent à quitter leurs maisons. L'emplacement est central, tout est facilement accessible, et les décennies passées là-bas ont favorisé un fort attachement émotionnel. Cependant, les locataires estiment que les autorités doivent réglementer le nombre d'occupants par appartement et agir contre les pratiques de partage illégales.
Pourquoi Cette Pratique se Répand-elle?
La cause première est souvent financière. Le loyer du marché pour un appartement de deux chambres est généralement autour de 6 000 dirhams, tandis que le partage illégal peut générer jusqu'à 10 000 dirhams pour le propriétaire ou l'intermédiaire. La location de chambres inutilisées pour le partage de lits offre un revenu rapide et facile, en particulier pour ceux moins préoccupés par les conséquences.
Espoirs des Résidents
Beaucoup se sont plaints à plusieurs reprises à la direction de l'immeuble, mais aucun changement substantiel n'a suivi. Un bâtiment, par exemple, émet trois cartes d'accès par appartement pour limiter le flux — mais cela complique également l'entrée des invités, créant encore plus d'inconvénients.
Les résidents seraient favorables à des inspections détaillées et à des réglementations plus strictes sur les hébergements partagés par les autorités. Le but n'est pas nécessairement de punir mais de rendre l'espace de vie partagé plus vivable et de restaurer l'environnement paisible d'autrefois.
(Cet article est basé sur les récits des résidents.)
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