Éviter le Trafic à Dubaï et Sharjah

460 Heures Gaspillées par An : Éviter les Embouteillages à Dubaï et Sharjah
Les embouteillages entre Dubaï et Sharjah posent un défi quotidien à des milliers de navetteurs. Les gens passent des heures en transit, ce qui entraîne non seulement une perte de temps, mais impacte aussi significativement leur santé mentale et physique. La situation est devenue si sévère que certains ont eu recours à des mesures extrêmes pour éviter le trafic aux heures de pointe : partir tôt le matin ou attendre dans les mosquées, cafés et salles de sport après le travail jusqu'à ce que la congestion diminue.
L'ampleur du problème
La gravité de la situation a été soulignée par une récente annonce révélant qu'un navetteur entre Dubaï et Sharjah passe environ 460 heures dans le trafic chaque année. Cela équivaut à 60 jours de travail, soulignant le besoin urgent de développement des infrastructures de transport. Le problème affecte non seulement la qualité de vie individuelle, mais a également des répercussions économiques, car le temps perdu pourrait être utilisé plus efficacement.
Adnan Al Hammadi, membre du Conseil national fédéral (FNC) des Émirats, a souligné que la situation est devenue critique et que des solutions efficaces sont nécessaires. En réponse, le ministère des Infrastructures a annoncé qu'il mènerait une étude détaillée et collaborerait étroitement avec les autorités locales pour développer un plan de transport global.
Stratégies des Navetteurs
Ceux qui font la navette quotidiennement entre Dubaï et Sharjah emploient des méthodes créatives pour réduire le temps passé dans le trafic. Certains partent tôt le matin pour éviter l'heure de pointe matinale, tandis que d'autres attendent après le travail que le trafic se calme.
Attente dans les Mosquées : Un professionnel de la publicité qui quitte Al Noaf le matin pour arriver à Media City à 8 heures s'arrête souvent dans une mosquée pour éviter la congestion de l'après-midi. "Parfois, il faut plus de deux heures pour rentrer chez moi. Si les routes sont trop encombrées, je m'arrête à une mosquée pour effectuer la prière de l'Asr avant de continuer mon voyage. Parfois, je reste juste assis et j'attends que le trafic se calme. Je perds tellement de temps chaque jour", a-t-il expliqué.
Gym pour Éviter le Trafic : Un autre navetteur vivant à Muhaisinah ne rentre pas immédiatement chez lui après le travail, optant plutôt pour aller à une mosquée proche suivie d'une heure à la salle de sport. "Si je pars vers 21 h, les routes sont beaucoup plus dégagées et je peux rentrer chez moi en environ une heure. C'est frustrant de ne pas rentrer plus tôt, mais au moins je ne suis pas assis dans la voiture pendant deux heures", a-t-il déclaré.
Fatigue et Perte de Temps avec la Famille : Une femme faisant la navette depuis Ras Al Khaimah quitte son domicile à 5 h 30 pour arriver au travail à 8 heures. Pendant le Ramadan, la situation s'aggrave et elle rentre souvent autour de 18 heures, complètement épuisée. "L'imprévisibilité du trafic cause un stress énorme. Certains jours, il n'y a aucune raison apparente pour les embouteillages, et pourtant je passe des heures dedans. C'est très éprouvant, tant physiquement que mentalement", a-t-elle partagé.
Un autre navetteur, vivant à Al Awir, a également signalé que de longues navettes laissent peu de temps pour la famille. "Souvent, je rentre après 18 h, juste à temps pour l'iftar. Après cela, je suis tellement fatigué que je n'ai plus d'énergie pour quoi que ce soit d'autre. Cela affecte sérieusement ma santé mentale, et je ne vois aucune solution à l'horizon", a-t-il noté.
Causes de la Crise du Trafic
L'une des principales causes est l'augmentation explosive du nombre de navetteurs entre Dubaï et Sharjah. Selon Adnan Al Hammadi, 1,2 million de voitures entrent chaque jour à Dubaï, une augmentation significative par rapport à il y a un an et demi lorsque le nombre était de 850 000. De plus, l'autorité du trafic de Dubaï délivre 4 000 nouveaux permis chaque jour, augmentant encore le nombre de véhicules sur les routes.
Recherche de Solutions
Étant donné la gravité de la situation, un soutien croissant émerge pour l'amélioration des infrastructures de transport. Le ministère des Infrastructures a annoncé qu'il mènerait une étude détaillée et collaborerait étroitement avec les autorités locales pour développer un plan de transport global. L'objectif est non seulement de réduire la congestion du trafic, mais aussi d'améliorer la qualité de vie des navetteurs.
Cependant, certains navetteurs n'attendent pas de solutions officielles et mettent en œuvre leurs propres stratégies pour faire face. Bien que ces méthodes aident à réduire le temps passé dans le trafic, elles ne répondent pas à la racine du problème. Les effets de la crise du trafic s'étendent bien au-delà des niveaux individuels, ayant des conséquences sociales et économiques plus larges également.
Espoirs pour l'Avenir
Bien que la situation actuelle présente des défis importants, le dévouement des autorités et les solutions créatives de la communauté offrent un espoir de changement. Améliorer les infrastructures de transport et développer des systèmes de transport plus efficaces peuvent améliorer de manière significative la qualité de vie des navetteurs et réduire le temps perdu à long terme. Pendant ce temps, les gens doivent continuer à s'adapter de manière créative aux défis quotidiens.