Emplois EAU 2026 : Croissance et Défis

Le marché du travail des Émirats arabes unis en 2026 : expansion, licenciements et réorganisation sectorielle
Les dynamiques du marché du travail au Moyen-Orient atteignent un nouveau niveau dans les années à venir. Selon une enquête récente, près de la moitié des entreprises opérant aux Émirats arabes unis – précisément 48 pour cent – prévoient d'embaucher de nouveaux employés d'ici 2026, tandis qu'un employeur sur trois envisage des réductions d'effectifs. Les résultats reflètent la transformation de l'économie, ainsi que l'adaptation aux défis structurels et de marché.
Croissance économique stimule la demande de main-d'œuvre
L'économie des Émirats a été caractérisée par une forte expansion ces dernières années, et cette tendance devrait se poursuivre jusqu'en 2026. Selon les prévisions de la Banque centrale, le PIB réel pourrait croître de 4,9 pour cent en 2025 et de 5,3 pour cent en 2026. La force motrice n’est pas seulement le secteur pétrolier mais aussi le renforcement des activités dites non pétrolières - tout ce qui n'est pas directement lié aux hydrocarbures. Le PIB non pétrolier pourrait connaître une croissance de 4,8 pour cent en 2026, tandis que l'industrie pétrolière devrait croître de 6,5 pour cent suite aux mises à jour des directives de production de l'OPEP+.
Cette dynamique macroéconomique a un impact direct sur le marché du travail : certaines entreprises élargissent leurs équipes, notamment dans les secteurs où les investissements dans les infrastructures jouent un rôle primordial.
Focus sur Dubaï : métro, routes, nouvel aéroport
En regardant vers l'avenir, Dubaï est considéré comme un marché du travail particulièrement prometteur. Parallèlement à la croissance démographique, il y a un besoin croissant d'étendre les infrastructures de transport et urbaines. Les projets prévus incluent le développement du réseau de métro, l'élargissement des réseaux routiers et la construction d'un nouvel aéroport international – alors que la capacité de l'aérogare existante atteint ses limites. Ces investissements génèrent une demande significative de main-d'œuvre dans la construction, l'ingénierie, la logistique et les services connexes.
Secteurs : où la plus grande croissance est-elle attendue?
Selon l'enquête, les industries aérospatiale, de la défense et de l'espace sont parmi les secteurs se préparant à la plus forte expansion. Près de la moitié des répondants de ces secteurs prévoient une croissance à deux chiffres de leurs effectifs. Le secteur public se prépare également à un recrutement actif, notamment dans les programmes de transformation et les projets numériques.
Cependant, les secteurs de l'immobilier et de la construction présentent un tableau contrasté : alors que certaines entreprises se préparent à des recrutements à grande échelle, d'autres souhaitent réduire le personnel en raison des cycles de projets. Ce phénomène est particulièrement observé dans les entreprises où certains grands projets sont achevés et elles attendent de nouveaux contrats.
À l'inverse, la stagnation se fait sentir dans le secteur des services de conseil et financiers : des changements significatifs de personnel sont moins probables ici, indiquant une stabilisation du marché.
Licenciements et effectifs inchangés – l'autre versant
Bien que les prévisions positives dominent, il est important de noter que 29 pour cent des entreprises prévoient des réductions d'effectifs. Cela n'est pas nécessairement un symptôme de crise ; cela démontre plutôt une quête d'efficacité des coûts et de transformation organisationnelle. Un supplémentaire 23 pour cent ne prévoient aucun changement, optant pour maintenir des effectifs stables.
Cet état équilibré est un indicateur important : bien que l'économie croisse, la plupart des entreprises continuent de gérer leur stratégie de ressources humaines de manière prudente et consciente.
Y a-t-il suffisamment de talents dans le pays?
Une autre question importante sur le marché du travail est la qualité et la quantité de professionnels disponibles. 67 pour cent des répondants croient qu'il y a suffisamment de talents aux Émirats pour pourvoir les postes au cours des 12 prochains mois. Cependant, près de 20 pour cent disent le contraire, et 14 pour cent sont incertains.
Il y a encore plus de scepticisme chez les niveaux de management : la moitié des cadres supérieurs ne se sentent pas assurés de la disponibilité de professionnels qualifiés, tandis que 40 pour cent croient que le marché actuel ne peut répondre à leurs besoins. Cela est particulièrement vrai pour les postes nécessitant une expertise spécialisée, des compétences en transformation numérique ou une expérience sectorielle.
Croissance de la population et concurrence
La population des Émirats a augmenté de près de deux millions au cours des cinq dernières années, atteignant 11,48 millions d'ici 2025. Cette croissance impacte non seulement le logement et les services publics, mais aussi la structure du marché du travail. La concurrence pour les postes s'intensifie, notamment pour les postes moyens à supérieurs et supérieurs.
Résumé
L'année 2026 pour le marché du travail des Émirats concerne l'équilibre : d'une part, la croissance économique continue, les investissements en infrastructure et les expansions sectorielles ; d'autre part, la prudence reflétée dans les licenciements et la stabilisation des effectifs. La compétition pour les talents s'intensifie, en particulier dans la région de Dubaï où les plus grands investissements sont attendus. Les entreprises doivent repenser leurs stratégies de recrutement, l'expérience de la main-d'œuvre, les politiques salariales et les opportunités de formation pour rester attractives pour les meilleurs professionnels.
(Source de l'article : Nouvelle enquête de Cooper Fitch.)
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